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kokliko

Nouvelles 9 mars 2007
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l’adieu

Ah ce soleil ! tant de lumière et mon cœur dans les ténèbres. Je me retourne. Même sous les couvertures elle s’infiltre, elle vient me brûler cette clarté. La nuit fut elle si courte pour que mon corps n’y trouve un seul moment de répit ? voilà, je suis réveillé. Le jour se lève encore sur ma triste vie. Que me reste-t-il ? Chaque journée s’enchaîne inlassablement et creuse un peu plus profondément les racines de souffrance sous mes veines. Je m’étire lentement, je prend mon temps, comme toujours, j’essai de le perdre en route ce temps, mais il est là, à guetter le moindre de mes gestes, de mes regards. La lumière m’aveugle un moment, puis, ce flou laisse peu à peu apparaître a mes yeux tous ces objets que je connais si bien et qui me replonge si souvent au creux de mes souvenirs : tyranniques rêveries aux charmes insoutenables. Je ne sais pourquoi je n’ais pas quitté cette maison. J’aurais du partir, j’aurais du la suivre. Si seulement j’avais pu prévoir ce qu’il se passerait.
C’est tout les jour la même chose. Des questions, tant de doutes, tant de rancunes, tant d’amertumes, tant et tant de chose qui cognent dans ma tête et me font l’effet une piqûre de je ne sais qu’elle horrible poison. a chaque pensé elle se vide un peu plus et n’est qu’un lent retardement sur la mort de mon âme en lambeau. Mais déjà mon corps en ressent les effets : squelettique, sec, rouge ; les yeux creusés et les cheveux grisonnants. C’est ainsi que je me vois dans ce miroir dans ce miroir ou, auparavant, une autre personne c’était contemplée. Comme j’ais changé ! Comme j’ais vieilli ! si tu me voyais aujourd’hui, que pourrais-tu retrouvé de celui que tu aimais ? A quoi bon penser à tout ça.
Je t’ais vu monter dans le train et quand je te disais au revoir, j’ais vu les larmes coulaient le long de tes joues roses. Les portes ce sont refermés. Par la fenêtre, j’ais entendu de ta tendre bouche le murmure d’un je t’aime . Si j’avais pu penser que c’était le dernier. Si je n’avais pas tellement insisté pour que tu partes. Mais comment aurais-je pu prévoir qu’au loin, le bruit de ces avions annonçait le début de la guerre et la fin de ta vie.
J’ais tout vu, tout ressenti. J’ais regardais le train, ta main sur la vitre embué de ton souffle chaud. « A très bientôt ma douce » ais-je lancé par cette magnifique journée. On pouvait sentir dans la brise légère, la vive odeur d’un proche été. Je restais là, songeant encore au parfum de tes boucles brunes, tandis que toi, tu t’éloignais.
Un lourd bourdonnement me sorti de ma rêverie. Je levais les yeux au ciel. Je n’oublierais jamais, je ne peux. Un avion filait, bien au dessus des quelque nuages égarés. C’est à ce moment là que le temps c’est arrêté pour moi. L’avion laissa s’échappé de son ventre vrombissant de petits points noirs au milieu du ciel indigo. Les taches noirs descendirent a toute allure sur la masse métallique qui s’éloignée. Ce fut le chaos, des hurlements et du sang. J’ais couru, trébuché, les yeux hagards. La sueur coulait sur mon front se mélangeant au sel de l’eau de mes yeux.
J’arrivais enfin, après un temps qui me paru mille éternité, à ce qui n’était plus. Je m’étais figé et maintenant je me taisais, les yeux fixés sur cette parcelle d’enfer. Je ne pouvais plus bouger, hypnotisé par le cauchemar sa mouvant devant moi. Etait-elle encore en vie lorsque je suis arrivé ? aurais-je pu la sauver si j’avais marché, avec les autres, parmi les débris. Avais-je peur de ne retrouver, de celle qui était ma vie, qu’un corps aussi mutilé que mon âme aujourd’hui. Que sais-je ? ce que je sais, c’est que j’avais continué a vivre. Sans m’en rendre compte, j’avais marché, le regard vide.
J’avais retrouvé le chemin de la maison, m’étais allongé et me voilà aujourd’hui, me racontant encore ce jour ou j’ais perdu ma vie. C’est une tache noir, dans un ciel bleu, d’une belle mais triste journée de printemps, qui a fait de ma vie et de la sienne, deux corps sans âmes, deux âmes errantes qui autrefois n’en formées qu’une. Nuage de bonheur devenu fumée noire.

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