Une pluie fine s’abat sur la petite ville sans avenir, et elle marche, regardant devant, quelques larmes coulant sur ses joues, peut-être dûes au vent, peut-être à la pluie. Un sourire aux lèvres, elle marque au fer rouge ces images du temps qui s’efface peu à peu, ce pas en avant, cette porte qu’elle franchit, cette page qui se tourne, et son départ peu à peu vers quelque chose d’inconnu.
Un sourire, un dernier sourire, lui, elle, lui, ces autres qu’elle ne croisera plus, elle grave au fond de sa mémoire leur sourire, leur surprise de la voir là, et cette question, toujours, de savoir si ça va. Ce regard joyeux de la voir, de la croiser une dernière fois, malgré le fait qu’ils soient tous deux occupés, et le stoïcisme mythique de l’autre, et sa joie à elle, et cette question qui revient toujours. Ces au revoir, ces bonne chance, cette sensation que tout cela est derrière elle, que tout finit pour recommencer ailleurs...
Je n’oublierai pas son regard à elle, ma fleur des champs, mon adorable, cette fille incroyable dont les larmes ont embués les yeux verts et ont coulé sur ses joues, des larmes de joie accompagnées d’un sourire, pur et merveilleux, joyeux et fier à la fois. Je n’oublierai pas ta douceur, ma fleur, ton sourire, ta joie, ta bonne humeur, ta pureté et ton naturel. Toi si différente de moi, toi qui représente tout ce que je ne suis pas, tout ce que j’admire, une innocence que je n’ai plus, une pureté d’âme que je n’ai pas plus, une douceur admirable...
Ma fleur des champs, tes larmes sont le plus beau souvenir que je puisse garder de toi.