Il me restera toujours ce petit bleu à l’âme, ce regret maquillé de sérénité qui parfois vient égratigner mon cœur comme une rose griffe la main qui veut la cueillir. Quels que soient les fantômes qui t’habitent aujourd’hui, quels que soient les tourments qui te rongent, je conserve de toi à jamais le souvenir de tes mains glacées que tu réchauffais au creux de mes reins. Ton rire gai résonne dans ma mémoire comme une source limpide et l’éclat de tes yeux d’ambre se reflète dans les étoiles infinies.
L’espace d’un instant, je te retrouve sur une photo que le temps n’altère pas comme s’il voulait immortaliser cet instant pour mieux faire mal lorsque la nuit n’est plus que ténèbres et lassitude.
Je ferme les yeux et je sens ta présence bercée par la lune qui m’entoure et m’effleure comme une caresse immortelle.
Je ferme les yeux et ta bouche me brûle comme un serment passionné et comme autrefois, tes doigts glissent de mon front à mes lèvres.
Je ferme les yeux et j’offre mon âme à ton âme, j’implore ton prénom et invoque les dieux mais seul me répond le silence.
Je ferme les yeux et j’offre mon âme à ton âme, j’implore ton prénom et invoque les dieux mais seul me répond le silence.
Peu à peu, le froid s’insinue dans mes veines et ton absence devient souffrance, m’emplissant et me submergeant comme une vague immense.
J’ai oublié de t’oublier.