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Maouriane

Nouvelles 4 juin 2009
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Il n’arrivait pas à trouver une place dans le train.
Les bagages envahissaient les couloirs et le passage était difficile.
Les sièges étaient vides, mais à chaque fois qu’il voulait s’assoir, une ombre humaine lui apparaissait, assise.
Le train ne roulait pas, mais dès que Monsieur Rivière s’attardait à une fenêtre, le paysage filait à grande vitesse.
Lorsqu’il s’approchait d’une porte ouverte afin de descendre de ce train fou, celle-ci se refermait brutalement sur son nez, l’empêchant d’atteindre le quai.
Il fut donc contraint de rester debout, le visage collé à une fenêtre afin que le train roule dans un paysage de brouillard.
A chaque gare, le train stoppait, des fantômes semblaient monter, mais Monsieur Rivière ne pouvait descendre de ce maudit tortillard, sous peine de se faire écraser par les portes à la fermeture automatique.
Il regardait ce paysage glauque, les arbres nus dressés vers le ciel, les maisons recouvertes de glace et de neige. Une atmosphère oppressante traînait dans ce train.
Le voyageur avait chaud et tenait difficilement debout sous l‘emprise de l’angoisse qui augmentait au fil de son voyage irréel.
Il essayait de se concentrer sur le paysage, quand soudain, dans le reflet de la vitre, il aperçut l’ombre d’une femme à côté de lui ; un superbe visage entouré de longs cheveux, des yeux verts qui brillaient d’un regard apaisant, une silhouette élancée ; elle était vêtue de rouge et sa longue chevelure lui caressait le visage ; il n’osait bouger craignant de la faire disparaître soudainement. Elle posa une main sur son épaule et lui demanda s’il allait bien et où il allait dans ce train.
Lorsqu’il ouvrit la bouche pour lui répondre, aucun son ne sortit, des gouttes de sueur dégoulinaient sur son visage.
Constatant son émoi, la femme lui sourit. Il se retourna pour essayer de l’apercevoir, mais il n’y avait plus personne ; il sentit juste un effluve de parfum dans l’air, ce qui augmenta son trouble et la fièvre envahit encore un peu plus son corps.
Il resta adossé à la fenêtre ce qui eut pour effet de stopper le train en pleine campagne ; il se retourna donc pour faire face aux carreaux en espérant que la silhouette de rêve lui reviendrait. Et le train roulait, roulait…
Dans l’ angoisse, la torpeur et la chaleur qui l’accablaient, il ouvrit péniblement ses yeux brûlés par la sueur et entendit la voix d’une femme vêtue de rouge qui lui disait, en lui tenant la main : « Tu vas bien, mon doudou ? » » Ca y’est, nous sommes arrivés ? » articula Monsieur Rivière. La voix près de son oreille lui expliqua : « Oui, mon doudou, tu vas mieux, j’ai eu très peur, tu as fait une belle crise de palu ! »

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