Heures qui s’égrainent comme des années de néant et de solitude.
Arrêt sur ma vie, je m’ennuie et mon esprit languissant rallume les tristes lueurs du passé.
Je pense à vous...
Telle une étoile filante qui traverse un ciel d’été, l’ombre de votre passage projette sur mon âme une trace lumineuse qui fait scintiller mon cœur d’une traînée de paillettes argentées. Je frissonne un instant et mon cœur s’ouvre à votre pensée.
Qui êtes vous ?
Ange ou démon, qu’importe ! Je ne garde de vous que ce souvenir doux comme cette berceuse de Brahms que vous fredonniez sans cesse, prenant dans vos mains mes doigts glacés par l’hiver, et votre sourire qui faisait chavirer en un instant mes doutes et mes certitudes.
Où êtes vous ?
Sur terre ou bien ailleurs, votre présence est là tout contre ma peau, comme une caresse de soie.
Vous me frôlez et m’enveloppez de cette étrange tendresse qui brillait dans vos yeux quand nos regards se caressaient, s’effleuraient en silence.
Et votre voix et votre rire qui résonnent encore, échos vivants d’un passé bien présent.
Le soir tombe, la vie me ramène à la réalité, votre souvenir s’évapore effleurant mes lèvres d’un souffle léger, suave comme un dernier baiser.