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ristretto

Nouvelles 27 septembre 2009
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Voilà, ainsi se finit ma journée.
Regard par la fenêtre : déjà la nuit.
Ce matin, la seule chose qui m’a jeté hors de mon lit, c’était cette putain d’envie de pisser.
Enfiler de vieilles fringues, de celles qu’on garde justement pour ces journées de merde.
Des fringues qui disent « ne m’adressez pas la parole » .
De toute façon, mon crâne ne semble pas contenir de cerveau – peut être ne reste il qu’une sombre purée – et j’ai rien d’intéressant à dire.

Petit déj sans conviction, la radio ne débite que des info débilitantes comme d’habitude.
Peu m’importe, nulle envie de combattre.

Replonger sous la couette sans quitter mes haillons.
Dormir encore, sans rêve.
Entre deux sommeils anesthésiques, des pauses clope-café aux goût de chiotte – gueule de bois.
Même sans alcool on peut avoir la gueule bois.
Des idées à vomir, des relents nauséabonds imprégnant l’âme, des cafards de fond de gorge, des cris à cracher au siphon du lavabo.

Le lavabo, j’aurais peut être dû commencer par ça.
Mais pas envie.
Rester aussi sale dehors que dedans ; pour ne pas se perdre ; ne pas s’écarteler.
Au contraire se tasser, se recroqueviller, groupée, unie. Position presque foetale, mon smic – service minimum d’instinct de conservation- comme tous les autres
il est minable.

Redormir – la lumière du jour me transperce les pupilles, foudroie mon hippocampe – sombrer au noir.
Emerger de temps à autre, pour échapper aux hauts fonds- cauchemars, mais tel un iceberg – si peu- souffle glacé sur la brûlure des tripes.
Tourner en rond du lit au fauteuil, claquemurée, claquée, mutique. parcours zombie.
Peu à peu le jour s’enfuit, à la venue de l’ombre maline maternante, reconstruire le puzzle, lentement.
La nuit s’épand, je me détends – impossible de fermer l’oeil.

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