Irène Papas, donc, après ces digressions parfaitement inintéressantes mais que vous êtes habitués à subir en lisant mes textes, dès le magnétophone en marche, se fait visiter le Pirée par tous les marins disponibles, Éros sans Thanatos, et démontre alors, en quelques huit minutes d’une progression haletante (qui met définitivement au rencard l’ascension du Galibier et les cordées de Frison Roche) que l’anglais bien pilonné est une langue vraiment universelle et facile à comprendre, à appliquer.
Quoique moyennement anglophone, c’est à dire que je peux proposer à une britonne de venir "feuquer hall naillete longue ouize a veri goude frêne che lauveur" mais pas lui commander un bon repas avant (heureusement, le concept n’existe pas en GB) où nous disserterions des écervelages comparés de Marie Stuart et Marie Antoinette, je compris de suite la portée exacte de la dramaturgie chromatique dans la chanson :
Petitun, Irène sussure qu’elle va bientôt venir en chantonnant "I am i have to comming worth", ce qui est une transcription phonétique des paroles exactes qui, étrangement ne sont pas inscrites, contrairement aux autres, dans le livret du disque, que je possède pourtant en CD et double vinyl.
Petitdeux, elle hurle qu’elle vient dans un capharnaüm de fureur vocale.
Petitrois, elle assure qu’elle est venue, la voix rauque "I came".
Evidément, les bonnes âmes et les éducateurs pourraient éloigner à tout jamais cette "chanson" des oreilles des enfants, des prépubères et des tout juste pubères mais... ce ne serait pas intelligent ! Non ! Non ! Non !
Pourquoi ? Je vais vous le dire (sic !).