Douce Marquise, conquise, un matin, sur un banc, dans la fraîcheur de l’hiver qui se meurt.
Tendres pétales parfumés, jaunes, corolle blanche, dimanche en sortant.
Bien vêtu, m’as-tu reconnu ?
Et je cours pour attraper ce qui me manque et je n’y arrive plus, je suis tronc, tronqué, abîmé.
Et je vole sans aile, battant des nageoires écaillées, usées, fatiguées.
Et je crie en silence dans le bruit que fait le calme, vide, sans âme.
Alors, je retourne sur ce banc, tendre Marquise dérobée
Je vis ton absence, en cadence, impuissance.
Tu es morte dans la nuit frimas, sans même un drap, trépas
Je ne peux plus te cueillir douce Marquise, toi qui n’es plus, refus.
Je t’avais déposé la, ainsi sur cette terre, jachère.
Toi l’exquise petite fleur, Marquise, ma première pensée.