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Lyssia

Nouvelles 27 mars 2007
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... sont parfois cruelles

Tant de personnes étaient là, ce matin. Tant de personnes heureuses, tant de personnes qui parlaient et rigolaient. Certains quittaient l’endroit, d’autres y venaient. Et tous riaient. Tous exprimaient leur joie, leur bonheur. Tous passaient devant ce couloir, mais personne ne le regardait. Personne n’y faisait attention. Pourtant, une personne était dans ce couloir. Une personne s’était isolée. Une personne que les autres ne semblaient pas remarquer.

Il était assis là, à terre. Il avait replié ses genoux et les entourait de ses bras. Son visage était caché, mais elle ne doutait pas qu’il pleurait. Elle imaginait les larmes couler silencieusement sur ses joues, des larmes qui n’auraient jamais dû couler. Les autres autour d’elle marchaient, s’en allaient, revenaient, repartaient. Seule, elle était immobile. Comme lui. Elle le regardait, debout. Elle regardait cet homme qu’elle connaissait sans le connaitre.

Elle s’approcha de lui et se pencha. Il ne bougea pas. Il savait qu’elle était là. Elle le prit dans ses bras, le serra contre elle. Il ne réagit pas. Il ne réagirait pas. Elle put sentir ses larmes, elle put sentir sa douleur, elle put sentir sa solitude. Elle put sentir tant de tristesse... Et elle sentit son désespoir à elle, son impuissance à elle, son envie à elle de l’aider. Elle ne voulait pas qu’il pleure. Elle ne voulait plus qu’il pleure. Elle voulait qu’il ne souffre plus, mais elle ne pouvait rien faire. Elle aurait tout donné pour prendre un peu de sa douleur, pour le décharger de ce poids, de toute cette peine. Elle aurait tout donné pour qu’il ne souffre plus. Mais elle ne pouvait rien faire.

Il leva les yeux vers elle. Un regard sans couleur, un regard d’où s’échappait beaucoup trop de larmes. Elle regarda ses yeux. Et elle se vit. Son regard était comme un miroir, et lui renvoyait son reflet. Elle vit à la fois sa peine, sa douleur, les raisons de son mal... Et elle se vit. Et elle eut mal. Elle eut mal d’être sans le savoir à l’origine d’une peine immense, elle eut mal d’avoir refusé de voir. Elle eut mal... Et à travers son regard elle vit le sien. A travers sa douleur elle vit la sienne. Mais il n’y eut pas de mots. Seuls les maux comptaient. les maux insupportables. Et elle haïssait la vie. Elle haïssait la vie qui le rendait malheureux. Peut importait sa douleur à elle. Peut importait sa peine à elle. Tant que lui n’en avait pas. Elle l’aimait trop pour qu’il souffre. Mais elle ne lui dit pas. Elle ne lui dit rien. Jamais.

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