J’aime le papa poule qui déambule avec la poussette dans une main, l’aîné dans l’autre. Emprunté à la caisse du magasin quand il ne faut rien lâcher et payer et prendre les courses tout cela en même temps. Il est devenu père prouvant ainsi sa virilité, mais cette virilité elle est en sommeil, elle attend que les enfants grandissent.
J’aime le mâle, le macho, moi je l’appelle l’homme-masculin. Il est fier, rustre parfois, cache souvent sa sensibilité sous une confiance qu’il ne ressent pas toujours. J’aime le taquiner, le flatter en lui montrant que je ne le prends pas plus sérieux qu’il ne le faut, mais que je le respecte. Son côté bourru disparaît peu à peu, il finit par sourire de mes mimiques, de mes sous-entendus.
J’aime l’homme qui conquiert, qui essaie toutes ses cartes, qui s’offre pour que l’on se donne, qui nous fait rêver de 7e cieux dans ses bras, son lit ou ailleurs. Il a besoin qu’on le rassure, il a besoin de se sentir viril. Ses paroles sont douces comme le miel, ses yeux sont caressants, mais il comprend que je ne suis pas celle là.
J’aime l’homme jeune, débutant, qui vous exhibe comme un trophée, il ne sait pas que le chasseur c’est vous. On lui donne tout sans limite, on lui pardonne ses petits défauts avec un sourire tendre.
J’aime l’homme qui ne tient rien pour acquis, qui entretient sa masculinité, attentif aux années qui passent, qui regarde toujours les femmes de ses 20 ans même lorsqu’il en a 50, qui regarde de haut celles qui observent ses rides. Moi, je le blague sur ses frasques passées. Il a le regard qui s’allume, accepte ses 50 ans parce que je lui rappelle ses bons moments.
J’aime l’homme protecteur qui avance à grandes enjambées, qui vous offre son épaule, sûr de lui, sûr de vous. Il ne se pose pas de questions. Il est.
J’aime l’homme soumis, celui qui accepte tout, prêt à tout pour vivre son amour. Sait-il seulement que celle qui l’aime et le dirige a autant besoin de lui que lui d’elle ?
J’aime le célibataire endurci qui joue le blasé, a fermé au fil du temps son livre de séduction. Il n’y croit plus. Quand mes yeux rieurs rencontrent les siens, d’abord il refuse, puis il doute, enfin il joue le jeu. Et s’il était encore un homme ? S’il pouvait encore troubler ?
Moi je les regarde comme une gourmandise que l’on déguste des yeux, car le seul qui compte dans mon cœur, c’est mon homme.