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Aimela

Nouvelles 16 février 2006
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un immeuble sympatique 3

Aussitôt la porte fermée, disons claquée sur la pauvre Monique, Madame Carret se rend dans sa chambre. Là l’attend son père, enfin sa photo dans un joli cadre, sur sa table de nuit.
 
- Tu en as mis du temps pour venir me voir
 
- Je sais mais on ne peut plus être tranquille papa,on se trouve de plus en plus dérangés par des inconnus. Je les ai mis à la porte, je ne pense pas qu’ils reviendront de sitôt .
 
- C’est bien Georgette mais as tu bien verrouillé la porte ?
 
- Oui, on va pouvoir parler maintenant. Raconte moi encore tes voyages s’il te plait.
 
- Encore ? Cela fait vingt ans que je te les raconte. Je t’ ai déjà tout dit, tu ne voudrais pas que je te raconte autre chose ?
 
- Ta rencontre avec ma mère peut-être ? Non, je ne veux plus qu’on parle d’elle.
 
- Pourquoi plus ? Je ne te parle jamais de ta mère.
 
- Je sais, excuse moi, je fais pas mal de rêves sur elle, en ce moment.
 
- Je croyais que tu l’avais oubliée.
 
- Oui moi aussi. Tu m’as dit que c’était une vilaine femme, je t’ai écouté. Je ne veux plus jamais en entendre parler.
 
- Je sais ma fille, tu es comme moi. Je suis fier mais on est pas assez vigilant tous les deux. Pour l’instant, tu as la paix avec ceux qui sont venus mais il y en a plein d’autres qui pourraient entrer dans ta vie et cela, je ne pourrais pas l’accepter.
 
- Tu n’as pas à te montrer jaloux, tu sais que je suis toute à toi, mon papa .
 
-Je sais, je sais mais tu ne connais pas tous les dangers hors de chez nous. Il y a tant d’hommes qui pourraient te séduire avec de jolis mots ou des fleurs.
 
- Je ne les regarde pas et n’accepte aucun cadeau, tu le sais
 
- Je sais mais je n’ai pas confiance, tu es jeune encore et pas trop mal, disons même jolie, si tu n’avais pas tes beaux cheveux noirs attachés et tes grosses lunettes sur le nez.
 
- C’est toi papa, qui m’as dit d’être comme cela, tu te rapelles ?
 
- Oui et heureusement car sinon, on ne sait pas ce qui serait advenue de toi.
 
- Je me le demande aussi. Je dois te quitter pour l’instant, je dois sortir faire mes couses. Il vaut mieux que j’y aille car sinon, on va venir me déranger pour me demander si je ne suis pas malade. Tu l’as dit papa, ne pas eveiller les curiosités.
 
- Vas vite ma petite Georgette, je t’attends.
 
Georgette sort de sa chambre, prends son panier et part faire ses courses . Elle n’en a pas trop besoin mais ne veut pas attirer l’attention des voisins sur elle.Depuis la mort de son père quelques années plut tôt, sa vie se résume à un vide total de fréquentations.
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