Pour
m’extraire vers le haut toujours, je m’égoutte des nuages sur
l’océan concentrique et je pleure d’amour pour devenir ce
cercle au large qui te touchera enfin.
Sur
un papier plié d’oubli, je relis donc mon écriture « Le
premier baiser, existe-il encore quelque chose d’aussi beau à
vivre ? » Je me mets à crier, presque pornographe,
je frôle des lèvres charnues et d’une langue affûtée
recherche ce désir d’être uniquement ensemble.
Ce
rêve peut-il être réalité ? Dans le
coquillage, j’écoute mon cœur jouir de toi. A propos, il me
semble t’écrire mais qui es-tu ?
Au
havre de joie sous un lit des feuilles insomniaques, personne d’autre
que toi ne vibre ainsi de douceurs, et sous le ventre du matelas
d’envies trop fortes, se tatouent en signes humides, tes futurs
sourires invisibles.
Je
connais déjà cette bouche, elle est l’écrin ou
je me perpétue.
Ainsi,
je ne serai jamais plus ce petit garçon amoureux de plumes,
« ... je veux des bras en bois et une maison en
graines... » et l’hiver sera fait de vagues de plus en
plus ridées.
Mais au fond de la forêt océan,
au large du grand saule, tu es pour toujours, sirène parmi
les fleurs d’écume.