Les collisions sont des accidents. L’amour est un accident. Tout est orchestré pour qu’il n’est pas lieu et pourtant chaque projection de l’imagination ne parle que de celà.Lorsque je pense à "l’enfant", ce n’est pas le regret qui s’impose, mais quelque chose de plus mortel. Je vois une longue blessure s’étendre sur les forêts, sur les océans, déchirant le ciel pendant que les hommes et les femmes, tout en bas se lamentent sur cette plaie qui ne se refermera jamais. Aujourd’hui, chacun vit séparé. Séparé d’un autre, d’une autre, des parcelles de vie et des morceaux du monde. Dans les villes, le ciel est absent,les enfants aussi. Les amantes dorment seules ou avec des maris qu’elles regardent dormir alors qu’elles sont ailleurs et songent à la bouche fraîche du dernier baiser de l’autre. L’amour n’est fait que d’apparences, d’appat et d’artifices. Ce n’est pas l’intérieur des "choses" qui motivent nos sentiments, seulement leur apparence. La femme a qui il manque une dent n’est qu’une femme à qui il manque une dent, et celà est infime face à l’étendue de ses rêves !Est-ce qu’il y a un seul instant où l’on peut dire sans se tromper, aujourd’hui, j’ai perdu ma jeunesse ?Il faut sans cesse prouver, à tout instant que l’on est quelqu’un, en plus d’être une personne. Il y a tant de "choses" à voir, tant de choses à effleurer, que nos vies n’y suffiront pas... Je ne me lamente pas. La vie n’est pas exaltante, elle n’est pas à mourir non plus. Elle n’est que désarmante.Il est un songe, une ombre qui entre dans son corps et qu’elle ne peut oublier, justement parce qu’il est sans visage... J’ai embrassé le soleil étouffant, odeur de jasmin, je l ’ai serré dans mes bras. Il s’est accroché à mon corps, mes lèvres brûlaient, la lumière fuyait mes paupières mi-closes craignant l’obscurité. Tout mon être impulsif vibrait, frémissait, un fluide glissait sur ma silhouette. Il m’imprégnait. C’était bon. Je l’ai lancé aux Hommes. Ils l’ont peut être brûlé pour ne rien savoir. Ils l’ont peut être éreinté car c’était bon de se dire que l’on savait vivre. Et ils m’ont rendu un soleil étouffé.
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Ecriture spontanée !
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Une pensée sensible
ce texte est très personnel ...