La nuit tombe et les étoiles de verre se brisent au firmament. Il est permis de rêver les yeux en haut, hors de soi, dans des voies lactées blanches roses et grises aux profondeurs de l’immensité.
Mais les pieds sont bien ancrés comme des racines dans le sol, et nulle branche tendue vers l’éther.
Les prunelles de l’enfant s’interrogent :
Où vont donc ces feux-follets scintillants ? Pourquoi suis-je si petit alors que je parais si grand ? Et pourquoi tous ces soleils soupirent-ils en me regardant ?
Alors, la lune s’élève dans un sourire vertical, regarde le bambin et se voile derrière les grands arbres de la forêt.
L’enfant attend encore un instant la réponse de l’amie cosmique. Mais pas un signe, pas une explication !
Tandis que le petit homme sous l’emprise d’une colère profonde, lance une pierre vers la nuit, la voûte céleste se fend, se fissure, craque. Les étoiles tombent à terre dans un bruit de cristal.
Le jour se lève.