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Freya

Nouvelles 26 août 2007
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A mon premier né

Des mois à essayer, à analyser les paramètres, à calculer le bon moment, à accepter la déception et à recommencer.
Et puis un jour, un signe se précise, encore un examen, et la réponse enfin positive : « Madame, vous êtes enceinte de trois semaines. »
Le laborantin me l’a répété encore une fois, devant mes yeux écarquillés de surprise, il a cru à une mauvaise nouvelle sans doute.
Mais, le sourire de bonheur qui s’est dessiné peu à peu sur mon visage l’a rassuré.
Instinctivement, ma main s’est posée sur mon ventre. Il n’était plus vide, la vie s’y développait par la magie de la nature.
Au fil des heures qui ont suivi, je me suis sentie peu à peu devenir différente, allégée d’un poids immense. Tout ce qui me paraissait insurmontable était à portée de la main, simple, facile, aisé.
Je n’avais plus besoin de mettre à sonner mon réveil, mon corps s’en chargeait tout seul dès 6 heures du matin, et il se manifestait pendant près d’une heure. Epuisant, ne me laissant que deux mois de répit. Tout le monde me plaignait et y allait de ses conseils, de ses explications et de sa méthode infaillible. Moi, cela m’était indifférent, mon ventre s’arrondissait.
Si certaines se complaisent dans leur canapé, moi, tu me donnais des ailes.
Nous avons emménagé ta chambre, j’ai couru les magasins pour tout choisir soigneusement. Inlassablement, j’ai voulu tout préparer moi-même.
J’ai cousu les rideaux, tricoté tes vêtements, crocheter ta couverture, décoré ton lit avec un voile blanc bordé de dentelle.
Mon tour de taille ne me permettait plus de conduire, qu’importe, la marche à pied me maintenait en forme, au grand dam de mon entourage. Mais, je savais que tu resterais jusqu’au bout.
Toi et moi, nous vivions cette gestation en parfaite symbiose.
Il me suffisait de fermer les yeux, de plonger en moi vers toi, pour imaginer ton petit corps membre après membre. Quand tu bougeais, tout mon corps vibrait sous tes coups de pieds vigoureux. Je te caressais tendrement, te souriais, tu t’apaisais.
Vint le terme, ce fut très long et très pénible, sans doute n’avions-nous pas envie de se quitter déjà ?
Nous ne savions pas alors, que couper un cordon de chair ne ferait que renforcer cette osmose que nous avions créée entre nous et que rien ne peut rompre.

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