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Patrcik

Philosophie 17 septembre 2005
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une histoire bien fraîche

Ceci est mon premier écrit mais depuis les techniques de conservation ont fait de remarquables progrès.

De longues heures il restait à méditer, assis dans son frigo entre un vieux bifteck enrhumé et une salade flétrie dont le cœur commençait à suinter. La veilleuse maculée d’un restant de sauce tomate éclairait la scène d’une lumière encore crue et, d’un geste empesé, il y accrocha quelques spaghettis qui traînaient au fond d’un plat ébréché. Immédiatement il en apprécia le tamisage de l’éclairage et se remit à réfléchir sur sa condition.

Voilà bien plusieurs jours qu’il était là, recroquevillé sur lui-même, un genou à portée de lèvres mais surtout la porte refermée pour s’isoler et surtout se protéger de la terrible canicule qui sévissait à l’extérieur.

Ce qui l’inquiétait davantage était l’absence de mécanisme pour sortir, si l’envie lui prenait. Ce ne pouvait être la faim (le léger grésillement des pâtes sur la veilleuse indiquait qu’elles seraient bientôt tièdes) ; la soif n’en pourrait non plus être la cause (il lui suffisait de tourner la tête pour lécher les parois givrées pour se désaltérer). Non, les provisions ne manquaient pas ! Hélas, lorsqu’il avait fait l’acquisition de ce modèle réfrigérant, il avait voulu faire quelques économies en ne prenant pas l’option "toilettes incorporées". Comme il le regrettait !

Oh ! Ce n’était pas la grosse commission qui avait posé au début problème : après tout le frigidaire était un lieu de stockage approprié et presque parfait. Non, depuis quelques jours un iceberg d’urine lui enchâssait le torse, rendant tout mouvement quasi impossible et son estomac était fortement contracté par une couche de glace aux reflets jaunâtres.

Bien sûr au vue de la température ambiante le risque d’infection restait minime mais, à l’égrenage du temps, ce corset rigide gagnait de plus en plus et quelques cristaux de glace lui éraillaient dorénavant le menton à chaque fois qu’il penchait la tête en avant pour se reposer un peu. N’eût été le lieu, il se serait exclamé : "Je suis cuit !"

Une soudaine panne d’électricité aurait pu lui sauver la vie mais, comme il s’était assoupi, il périt noyé. Moralité, pour méditer rien ne vaut de rester les bras croisés devant son clavier.

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