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Patrcik

Petits Romans 11 août 2005
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La suite du prêcheur et des deux pêcheurs

Merci à ma relectrice adorée et aux muses qui ont déposé leurs doigts sur ce texte pour me donner envie de continuer.

Par un matin bretonnant, le prêcheur nous attendait au quai. Pas bégueule, il a aidé à décharger le poisson et du coup on lui a proposé de venir boire un pot au café du Port, juste à côté. Quand elle nous a vu entrer tous les trois, la Camille a tiré une drôle de tête :

— Doux Jésus ! Un homme d’église dans mon bar ! Et elle est tombé à genoux.

Paulo a commencé à rigoler puis s’est vite arrêté. Y’a des trucs avec lesquels il ne vaut mieux pas trop plaisanter vu qu’on ne les maîtrise pas puis il s’agissait pas non plus de se mettre la patronne à dos. Alors on a attendu et avec nos cirés jaunes on a commencé à avoir chaud et soif.

— Relevez-vous, ma fille ! Lui a dit le prêcheur d’une voix douce et il lui a tendu la main pour l’aider.

Quand j’y repense, c’était émouvant mais sur le coup ça m’a paru plutôt bizarre surtout que tout le monde nous regardait. Puis le vieux Cossec a tapé sur la table avec sa canne et s’est mis à gueuler comme quoi c’était que des foutaises et que ce prêcheur n’avait rien à voir avec le Père Reynard (l’ancien curé du village) qu’il avait bien connu et qui venait tout droit de chez l’évêque à Rennes. Puis il a rajouté que ce type n’était qu’un sale tordu qui allait tous nous baiser avec ses boniments et qu’il y avait que les femmes pour être assez connes pour se pamoiser devant ce suppôt de Satan.

— Foutez-moi le dehors ! a t-il hurlé pour finir en le menaçant avec sa canne.

— Ferme ta gueule ! Sinon t’iras boire ailleurs. Et là la Camille elle a pas minaudé et le vieux il a plus rien dit.

Comme on savait pas quoi faire d’autre, avec Paulo on s’est approché du comptoir pour s’y accouder en attendant nos petits blancs. C’était dit que ça ne serait pas une journée comme les autres car on a eu droit à deux cafés. Vu l’ambiance on a pas pipé mot et on a commencé à touiller avec la cuillère en regardant les ronds que ça faisait.

— Et pour Monseigneur ce sera ?

— Un café pour moi aussi, s’il vous plaît, madame.

Pour peu qu’il lui dise "merci", sûr qu’elle allait cataclysmer vu qu’elle était déjà rouge comme une crevette et que sa poitrine n’arrêtait pas de descendre et de monter plus vite que la marée. Mais il ne l’a pas dit ou alors c’est que j’ai pas entendu. En tout cas il a bien prononcé ceci en se retournant :

" Mes frères, aujourd’hui je viens à vous en ce lieu que vous chérissez sûrement de trop mais qui vous apporte le réconfort nécessaire... "

Et à partir de là le monde a basculé et les choses n’ont plus jamais été comme avant. Heureusement dans un premier temps Paulo a réussi à attraper un litre et on s’est mis à écoper quelques tasses discret pour être plus attentifs. Enfin, on l’a peut-être pas été assez sur ce coup...

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