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Moca

Petits Romans 3 novembre 2007
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Partie 1

La folie, on l’a détectée chez moi alors que je n’étais agé que de huit ans. On en a longtemps cherché la cause, on a voulu trouver la source de mes visions d’horreurs, on s’est penché sur mon cas, on s’est "occupé" de moi...

Mais de résultats, aucun. Pas de troubles liés à la grossesse de ma mère, à ma petite enfance.
De rat de laboratoire, je suis passé à sujet incurable, et de là, à un poids pour mes parents. Dès lors, ma maison devint cette chambre blanche et ma famille les infirmières qui me prenaient en pitié.

"Ils vont bien s’occuper de toi" est la dernière phrase que j’ai jamais entendu de ma mère. Mon père, lui, n’avait même pas pris la peine de venir. J’avais alors douze ans et la folie continuait peu à peu de s’emparer de mon esprit. Bout par bout, il semblait que je me déconnectais de la réalité.

On ne sait pas imaginer ce qu’est la folie si on ne la vit pas. Le pire est cette conscience de son état et cette incapacité à affronter la peur. La peur, et l’oubli... et la colère, toujours à fleur de peau.

Ma colère allait à l’indifférence de mes parents. Leur détachement vis à vis de l’enfant que j’étais. Je m’étais construit un monde imaginaire comme tous les enfants de mon âge, mais ils ne m’en avaient jamais sorti.

Je n’étais pas schizophrène, j’avais seulement une vision différente du monde qui nous entourait, vision qui s’exprimait de différentes manières... la langage me paraissait un outil inintéressant, je m’exprimais donc peu par ce moyen. Je préférais les gestes, qui renfermaient pour moi une subtilité que les autres ne voyaient pas. D’où la difficulté avec les médecins qui, persuadés de ma mauvaise volonté, usaient de stratagèmes et de moyens de pression pour me faire ouvrir la bouche, alors que je m’efforçais sous leurs yeux de faire des gestes que j’estimais suffisants.

Jusqu’à mes seize ans, je n’ai pas cherché à me sortir de cet état second perpétuel. J’estimais si peu les Hommes qu’en être séparé ne me dérangeais pas. J’avais acquis un certain confort à être ainsi reclu dans mes pensées. Je ne causais pas de problèmes, on ne m’en causait pas non plus. Les examens qu’il m’arrivait encore de passer quelques fois n’amenaient aucun résultat... sans surprise.

Je n’ai jamais compris pourquoi ce fut ce jour là. Un 7 février, jour d’une extrême banalité, qui commença par un peu de neige... et qui a tout changé.

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