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  • De la vie ardue d’un professeur de physique

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Saskia

Feuilletons 10 juin 2007
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Confessions d’une apprentie médecin - Suite

Parfois, je me demande si la formation de médecin n’existe pas seulement à titre d’exemple pour encourager les étudiants à ne pas se plaindre et à étudier sans ronchonner à chaque seconde de leurs existences. « Pense aux étudiants de médecine, au lieu de te plaindre ! »

Vous savez bien, comme quand on dit d’un ton docte à l’enfant qui refuse sa soupe « tu n’as pas honte ? Pense un peu aux petits chinois qui meurent de faim ! » (D’ailleurs, je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai jamais bien compris en quoi le fait de me gaver de soupe/épinards/chicon au gratin/cote de bette/ autres aiderait lesdits petits chinois, mais passons).

Il faut bien avouer que, par moments, ça me paraît justifié, je me rappelle par exemple d’un mémorable cours de physique où nous eûmes droit aux résultats groupés de notre examen blanc de Noël.

Nous nous trouvions donc plongés dans cette douce léthargie induite chez tout étudiant qui se respecte par la pénombre moelleuse et la voix de notre bien aimé professeur, au ton aussi constant et imperturbable que l’accélération centripète dont il nous décrivait les innombrables mérites (c’est d’ailleurs la seule personne dont il m’est donné de connaître l’existence qui se montre capable de prononcer le « taisez vous s’il vous plait » sur le même ton que le reste de sa leçon) lorsque, avec la soudaineté d’une exponentielle affolée, nos oreilles s’éveillèrent au son abhorré, certes, mais guetté avec impatience du mot « examen ».

Le brave homme (nul ne doutera que je parle ici toujours de mon professeur) nous avait conçu avec un amour sans faille (je ne nierais plus jamais la part de sadisme présente dans l’amour) un diagramme en bâtons montrant la proportion d’étudiants par note sur vingt. Une sorte de magnifique demi courbe de Gauss centrée sur deux sur vingt, dotée de quelques vingt deux rescapés surnageant au dessus de la moitié des points.

Ce qui, j’en conviens, forme un résultat tout à fait honorable dans une classe de vingt cinq élèves de fin de secondaire... Un peu moins dans l’auditoire de six cent étudiants atterrés que nous formions.

Je n’ai jamais compris comment ce prof était encore vivant le lendemain.

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