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  • De la guillotine au...scoubidou

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JCJugan

Faits de Société 3 septembre 2007
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...ou la chronique du Vieil Observateur

J’ai écrit ces derniers jours un poème s’intitulant Goémoniers. Il va sans dire que cette époque est révolue du moins pour ce qui concerne les méthodes de travail et la difficulté de celui-ci.
Toutefois la collecte du goémon continue sous d’autres formes et le petit texte qui suit n’a d’autre but que de préciser les choses pour le cas où cela intéresserait quelques uns d’entre vous.

S’il est une récolte dont on ne parle pas beaucoup de nos jours, c’est bien celle du goémon et pourtant la France est le premier producteur européen de ces algues marines qui pendant des générations ont permis à nombre de familles bretonnes de subsister tant bien que mal.
La récolte du goémon se faisait de Mai à Octobre (ce créneau annuel lié à la météo n’a d’ailleurs pas changé) avec des moyens rudimentaires et toute la famille du goémonier y participait y compris les enfants avant et après l’école et bien sûr durant les vacances ! Cinq tonnes de goémon mouillé donnaient une tonne de sec qui après brûlage dans des fours de pierre à même la dune fournissait quelque kilos de soude laquelle livrée à l’usine permettait d’en extraire l’iode, produit très recherché pendant longtemps. Du dix neuvième siècle à la moitié du vingtième le métier de goémonier était très pratiqué sur les côtes, particulièrement dans le Finistère Nord le long de la mer d’Iroise.
Les bateaux à rames, à voiles puis ensuite à moteurs permettaient l’accès aux îlots où le goémon était plus abondant et de meilleure qualité car plus riche en iode. Il était coupé au moyen de faucilles à longs manches couramment appelées guillotines, amené à terre puis étalé sur les dunes pour le faire sécher avant le brûlage.
Depuis les années soixante dix les bateaux,d’un tonnage plus importants que naguère,sont équipés d’un bras hydraulique appelé scoubidou (Merci Sacha Distel !) qui en tournant sur lui-même arrache les précieux laminaires dans ce qu’il est convenu d’appeler les champs d’algues avant de les charger directement dans la cale ! Ce travail qui nécessitait tant de main d’œuvre au siècle dernier est aujourd’hui exécuté par une seule personne par bateau qui une fois plein d’environ vingt cinq à trente tonnes de goémon mouillé ira se faire décharger toujours mécaniquement aux ports de Lanildut (premier port goémonier européen) ou de l’Aber Benoît pour la région que j’habite !
Si aujourd’hui on trouve encore quelques enfants (mais aussi un certain nombre d’adultes) qui font le goémon aux grandes marées, ils ne le font plus contraints et forcés mais uniquement pour l’argent de poche que représente la vente du petit goémon (ou pioca) qui entre dans la composition de certains cosmétiques et autres produits culinaires !

JCJ Août 2007

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