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Lettre ouverte aux moldus
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Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, Patrick G. Delay IP:30ade76937a9808d
En page 4, une petite contradiction ( à mon sens, discutable) "Ils me fascinent ces Moldus refusant les évidences..." Qu’est-ce qu’une évidence si ce n’est un résidu de logique de Moldu. Rien n’est évident, tout n’est que probabilité. Evidence=certitude=absence de questionnement= Moldurationalisme"
Dire à quelqu’un qu’il aurait évidemment faire ceci, celà, c’est le mettre en position d’échec, lui dire que peut-être il pourrait faire ceci, celà, qu’il n’a encore jamais tenté,c’est lui faire comprendre que rien n’est perdu.
Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, papabul IP:05f37d57727c3158
Cher lecteur exigent
(a.s. ante scriptum, j’adore le néologisme moldurationalisme, on se crée un nouveau monde là.. hihi)
Pour en revenir à la contradiction discutable.. discutons en :
Oui, oui, effectivement, on n’est jamais sur de rien, mais remettons les choses dans le contexte veux-tu ? Je suis amené dans mon job à faire des bilans de compétences, je me base sur des techniques qui, en principe.. (je suis prudent), sont révélatrices : en effet elles sont basées sur des mises en situation et l’observation objective de comportements, comportements qui sont eux constitutifs de compétences.. c.q.f.d. ? Pas sur, rien ne l’est, surtout dans « l’humain » (plus simple avec des machines) Mais qu’importe si c’est une incitation pour mon interlocuteur à y réfléchir, se remettre en question, voire même, y croire ? Et si, effectivement c’est possible ? et si j’essayais ? que faut-il que je fasse pour améliorer tel ou tel aspect ?
Le fait est que, sorti de mon cabinet, d’aucuns ne font rien... J’ai invité certains à continuer le travail gratuitement, croyant fermement en leur potentiel (moi, plus qu’eux, un comble, non ?) et cherchant sincèrement à les aider à progresser... ils n’osent pas refuser, mais ne reviennent plus... alors que pour d’autres, il suffit de leur montrer ce qu’ils sont parvenu à faire dans la journée d’évaluation pour déclencher un processus de réflexion sur soi qui sera un formidable moteur..
Et je te rejoins sur la fin de ton commentaire : aider l’autre à penser, plutôt que de lui dire à chaque instant ce qu’il doit faire.
Pour en revenir à la logique : je suis docteur en psychologie (bac +9) et j’ai 28 ans de carrière... donc je sais ce que je dis ! (c’est logique). Si je me présente de la sorte à un groupe ou à quelqu’un, crois-tu qu’il y ait une seule personne pour me contredire ? (à part toi, hihi, j’adore !)
Pire : lorsque je donnais cours à l’université, seul sur ma petite estrade, j’interpellais les étudiants (3e cycle universitaire, cours du soir, des gens expérimentés) : « vous voyez, je suis, grâce à cette estrade, 10 cm plus haut que vous, donc plus intelligent et compétent que vous, sinon je ne serais pas ici, qu’avez-vous à me répondre ? » Grand silence glacé/interloqué, mais personne ne s’y risque, alors je dois les secouer en leur rappelant que personne jamais ne peut (leur) tenir un tel discours et qu’il ne peuvent jamais accepter cela au risque de se soumettre à la pensée de l’autre ! Et que, s’ils sont là c’est pour partager, échanger, réfléchir et ne pas accepter tout ce que je raconte ! Que je les invite à lancer des débats contradictoires dans l’intérêt de tous, y compris, bien entendu, du mien (moi aussi je veux devenir plus malin !)
Est-ce plus acceptable de la sorte ?
Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, Patrick G. Delay IP:30ade76937a9808d
Préférer le tangible... moi un de mes jeux préférés lorsque l’occasion se présente c’est d’essayer ce voir ce que l’on ne montre pas. Je m’xplique(il ne s’agit pas des jupes des filles, comme disait l’autre) Prenons un papier peint, avec ou sans motifs, sans c’est encore mieux, je cherche à voir des visages, des formes connues et c’est systématique, j’en trouve à chaque fois, et si je reviens plus tard au même endroit je les retrouve donc ce n’est pas qu’un effet d’optique ponctuel.
Dans un tableau, c’est rechercher des détails ou au contraire c’est en troublant un peu la vue, rechercher des impressions générales, dans la nature, la forme des arbres, des nuages, des collines, des reliefs... En montagnes les formes qui se dessinent dans les roches, bref essayer de voir, de percevoir ce que les autres ne voient pas.
Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, papabul IP:05f37d57727c3158
Oui, oui, bien sûr, changer de regard ou le brouiller pour voir de nouvelles formes, un caléidoscope. Moi c’est sur le dessin du carrelage de la salle de bain, que j’ai découvert des indiens, des jeunes femmes, un loup, un raton laveur.
Autre exemple, du vécu : J’ai été à Venise avec mon épouse en novembre, le brouillard sur la lagune, extra-ordinaire. Nous y avons croisé tous les fantômes et même Casanova. Si si, je t’assures ! J’ai un témoin ! Je n’irai jamais à Venise en été ! Jamais !
Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, Patrick G. Delay IP:30ade76937a9808d
Je suis en train de relire ton texte, page trois, je n’ai pour le moment ps trouvé de contradiction mais un truc me chiffonne. Tu attaques la logique, j’y vois un amalgamme avec idée préconçue. Pour moi la logique, celle qui veut que l’on décortique, est un moteur du questionnement, mais je comprends ta remarque, souvent les moldus disent "c’est logique" et en disant cela ils ont tout dit fin ; c’est une idée préconçue.
Je hais : les idées préconçues, les certitudes, les habitudes, les réponses toutes faites, les :"on a toujours fait comme ça"
Pour moi, logique =questionnement=remise en question = démarche scientifique (au sens large).
Mais il n’y a pas 1 logique il y en a plusieurs .
Décortiquer une œuvre d’art peut-être totalement abscond.
Ma démarche devant une œuvre d’art est la suivante (ma logique)
1- regarder, se débarrasser des {a priori}
2 - s’imprégner, essayer de comprendre l’œuvre avec sa tête, son cœur, ses trippes
3 - non 2 ça suffit, après ça dépend.
Bon ça reste théorique, parfois je brûle les étapes, s’il y a engouement parfait, ça se tassera peut-être un peu par la suite, si ça me choque, ne me plaît pas j’essaye d’y revenir pour juger à froid.
(juger : me faire mon opinion pour moi tout seul) j’aime faire partager ce qui me plaît, mais je préfère garder pour moi ce qui ne me plaît pas (en théorie)
Bon je continue la lecture
A+
Lettre ouverte aux moldus 21 mars 2007, papabul IP:05f37d57727c3158
Cher lecteur assidu
je suis également partisant d’affûter son esprit critique et de défendre le libre arbitre, l’analyse ou le raisonnement déductif. je dis que le raisonnement cartésien, la logique bien construite est dangereuse si elle est utilisée à des fins manipulatrice : 1 +1+1 = X
c’est confortable, pas nécessairement vrai. Le danger de raisonnement de type "syllogique" certains en sont champions. je n’ai pas d’exemple sous la main mais je pense avoir été plus clair ?