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Lydia
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Lydia 13 décembre 2006, Aimelasorc IP:c7d530c01ecd22fd
comment faire un commentaire sur ton texte Delphine ? Je ne sais pas , il me laisse trop d’émotions
Lydia 16 décembre 2006, Delphine Lemaire IP:03080766e7c4d5cc
Ton émotion est déjà un commentaire à elle seule Aimela.
Merci de ta lecture.
Lydia 13 décembre 2006, jeancharles IP:aa50a0c8c471d0df
Que dire après ça, sinon que le fond se passe de commentaire. Il n’y a rien à dire, ou trop.
Peut-être juste ça, pour ne pas être obséquieux : quand un tel monde s’écroule, on ne peut que compatir sans bruit, en gardant une main tendue, au cas où.
Un texte poignant et fort, comme cette boule, d’une neige noire, qui grandit, se transforme en avalanche et nous ensevelit sans rémission, nous comme elle, à sa lecture.
Rapide, efficace, c’est un glaive hypnotique, qui se joue de notre attention et se plante dans une plaie déjà trop souvent tracée par les actualités. Puis il la laisse béante, en proie à l’imaginable, pourvu qu’il soit le pire.
C’est magnifiquement écrit, c’est indéniable. Et si tel était ton objectif, c’était parfait.
Par contre, permets-moi. Ce qui suit n’est pas une critique, mais une cerise proposée.
Le choix du thème ou peut-être son traitement, me dérangent profondément.
Cette gêne est sans nul doute, une balle de cette jonglerie macabre, avec nos émotions.
Mais le pincement pernicieux qu’apporte au final la lecture de ce texte, m’amène à croire, que la souffrance de qui le lit en est la teneur.
Aujourd’hui, ce ton est donné.
La peur, la haine, la violence, la pitié, toutes nos émotions primaires, tous nos instincts sont livrés comme produits consommables.
Ils sont banalisés dans d’énormes catalogues, où l’on commande aisément quelques gouttes de peur, avec un nuage de fiel. Nos émotions, desquelles il convient de préserver la pureté, sont bradées en parvis à notre quotidien le plus méprisable.
Ce commerce normalise les passions les plus odieuses, comme celles par exemple, que tu dénonces comme épitaphe à ton texte.
Il me semble, mais ce n’est qu’un avis, qu’il serait bon, avec la même vigueur de caractères que sur les paquets de tabac, qu’on rajoute en conclusion des films, des textes, et paquets d’émotions commercialement provoquées, des vignettes telles que : « Tuer nuit gravement au bonheur d’autrui », « Violer faut souffrir », etc.
Nous savons que fumer tue et c’est marqué, mais nous fumons encore. Un peu moins peut-être.
Tout ça pour te dire, qu’à ce texte il manque une conclusion
Quelque chose de clair, noir sur blanc, qui dirait que non seulement cette histoire est dramatique, mais qu’elle est impie, qu’elle provoque le malheur et que ton souhait en l’écrivant est qu’elle n’existe plus jamais. Noir sur blanc.
Le sentiment qu’on aurait alors à cette fin de lecture, ne serait plus un immense désarroi, mais un désaccord complet. La qualité de ton écriture alors, servirait à empêcher ça, plutôt qu’à en divulguer la souffrance, et de l’exercice de style, tu passerais à un combien louable militantisme.
Bises
JC
Lydia 18 décembre 2006, Delphine Lemaire IP:03080766e7c4d5cc
J’ai milité pendant des années, seule parfois ou au sein d’associations pour dénoncer des horreurs et faire qu’elles ne se produisent plus. Mais devant l’attentisme et l’indifférence, j’avoue avoir baissé les bras.
Je ne crois plus en l’homme. Le jour où la foi reviendra, peut-être reprendrai-je le combat !
Merci de ta lecture et de ton commentaire JC.
Bises.
Lydia 13 décembre 2006, nicolas_prieur IP:25b46f48cd4982d0
Après avoir fait part de la coquille "Elle a du droit à tous les qualificatifs possibles",
je tirerais mon chapeau, tout simplement et de la plus belle des manières, à ce texte.
Nicolas.
Lydia 18 décembre 2006, Delphine Lemaire IP:03080766e7c4d5cc
Merci pour la correction Nicolas, une faute de frappe qui m’avait échappée malgré la relecture...
Et merci pour ton commentaire qui me va droit au cœur.