La vie,
C’est un espace temps, entre vide et néant,
Un esquif que l’on mène en eau dormante ou vive,
Une barque appelée à gagner l’autre rive
Sans jamais trop savoir où la mort nous attend.
Et puis un jour pourtant, quand le grand âge aidant
Le corps, voire l’esprit, s’en vont à la dérive,
Quand la douleur est là quoi que l’on te prescrive
Tu comprends que tu peux raccrocher ton caban…
Te sachant éphémère avec une âme à rendre
Mais ayant en horreur cercueil et tombe close
Tu n’es plus aujourd’hui qu’une poignée de cendre
Offerte au vent du large afin qu’il la dépose
Dans cet endroit magique où nous aimions venir,
Au pied de Tevenn Koun, la dune du souvenir…