Ton absence m’a laissé cette indépendance,
Et m’éloigne chaque jour un peu plus de toi,
C’est encore le fruit de ma chère adolescence,
Qui guide mon chemin à chacun de mes pas,
Mais je ne suis plus ce bel enfant de bohème,
Filant à l’horizon quand le soleil se couche,
Partant à l’aventure, de l’alcool plein la bouche,
Et disant en secret aux filles « je vous aime »,
Comme je voudrais retrouver le temps charmant,
De tous ces petits riens qui changeaient notre vie,
Quand unis corps et âmes nous avions longuement,
Ravivé le désir, enflammé notre envie,
Le soir, quand au creux de mon oreille tu venais,
Réchauffer de ta voix mon cœur si monotone,
Si tu savais ô combien, ô si tu savais,
Je t’aimais comme avant je n’ai aimé personne,
Tu es ma fleur aux couleurs de l’aurore,
Qui parfume les journées entières sans saveur,
D’une rose, d’un bougainvillier, mon trésor,
Sans toi notre amour n’a plus la même odeur,
Mais ton absence a le goût de poussière,
Lorsque viennent les longs dimanches empoisonnés,
Car il vit dans sa cage un oiseau solitaire,
Qui ne volera plus et reste emprisonné.
(C) Zanzibar
Octobre 2005