Raconte-moi les mots qui charment son oreille
Ont-ils même saveur des piments d’autrefois
Qui rougissaient mes joues au souffle de ta voix
Et conviaient le désir aux longues nuits de veille ?
Sont-ils aussi jaloux si dans ses yeux de braise
De la cendre d’amour éteint le lumineux
De son regard de feu à embraser les cieux
Comme ils l’étaient jadis avant le grand malaise ?
Se font-ils caressants à l’heure de la lune
Quand pèse sur le cœur la solitude nue
Et la sombre douleur de ton bonheur perdu
Espérant un écho pour rêver à la brune ?
Versent-ils les sanglots du regret éphémère
Jouant du sentiment réclamant le pardon
Jusqu’au prochain tourment futile déraison
Qui mènent au tombeau abrutis de colère ?
Sait-elle seulement tous les mots de violence
Que tu prononceras tranchants comme l’acier
Quand elle connaîtra ton imparfait d’aimer
Qui la fera sombrer dans les vapeurs d’absence ?