Je me souviens...
Tes mains couraient le long de mon corps nu.
Leur course aérienne, d’une douceur de soie
Dressait un voile de volupté sur ma peau dévoilée,
Ma chair se faisait bourrue et se muait en parchemin.
Ma peau se souvient...
Tes mains la cognaient les soirs d’ivresse.
La morsure de tes poings,
La piqûre de tes mains,
La rendait propre au chagrin.
Maintenant elle ne se souvient que de l’horreur
De tes mains ensanglantés d’avoir trop frappées
Et de l’odeur de la peur que tes mains ont révélées.
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Tes mains.
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