J’ai voulu voir jusqu’au bout des étoiles
Mais mes yeux ne brillaient plus…
J’avais laissé cette place vide, tes draps froids
Juste une place pour cette truffe humide qui observe dans le blanc de tes yeux
Le regard enfoui dans l’oreiller
A sentir encore l’odeur de mes cheveux
Et ta solitude…
Le toit se referme sur la maison comme sur une boîte
Sur la chaise un vêtement du matin encore
Vide…
Les sanglots martèlent le temps
Ici aussi comme dans la chambre des enfants
Au bout du ciel il fait si froid
J’ai toujours eu besoin de toi
Alors tu me vois partout, dans les nuées
Au bord du chemin, tout près du ravin
Et mes yeux blancs te cherchent en vain
Mais si mon cœur ne bat plus
Il vit le temps qui passe,
Brille dans l’espace
Regarde moi.
Je sais, demain, tu laisseras les volets fermés
Pour croiser la curiosité des voisins
Qui chercheront affamés
Ta détresse, ton destin.
Il y aura des plaintes, des murmures, des sourires arrachés, des silences
Simplement pour marquer davantage mon absence
Mais tu n’écouteras pas, tu ne regarderas pas
Mes yeux seront dans ton âme
Frappés par ce matin infâme
Où j’ai voulu voir jusqu’au bout des astres.
Et s’il fallait que je crie à Dieu et à diable la plus belle des étoiles,
Je crierai ton nom !