Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse
Je ne veux plus lutter, je meurs de guerre lasse
La vie m’a tout donné, ma femme et mes enfants
Il est grand temps pour moi d’user la clé des champs.
La nature est si belle et le ciel si charmant
Mon départ est un jour heureux
J’ai connu des amis et j’ai aimé des femmes
Certains faisaient l’amour d’autres causaient des drames
Ainsi faite est la vie pleine de différences
L’homme le plus heureux rencontre la souffrance
Et c’est très bien ainsi. Le temps de délivrance
Survient fréquemment pour les vieux
Les grandes vérités sont souvent les plus saines
Seul le silence est grand les paroles sont vaines
Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Quand le bateau est plein il doit rentrer au port
La mort est pour la vie l’incontournable sort
Un jour il faut se dire adieu
Mais l’homme se rebelle et nie l’inévitable
Tant que l’espoir le tient, il veut rester à table
Les discours les plus longs ne sont pas les meilleurs
Le costume de bois n’est pas d’un bon tailleur
Accroche-toi la vie ! Et chasse les railleurs
Je me protégerai au mieux.
Mai 2005