C’est un de ces matins où le soleil grisaille...
Sa rondeur d’or, pourtant, illumine le ciel
Espérant gai reflet dans mon regard de miel
Mais l’été n’y vit plus et mon âme tressaille.
Hier encor le toit de la maison d’en face
Accueillait tourterelle au bonjour enchanteur
Et la tuile romaine alanguie de bonheur
Offrait au jour posé sa douceur en préface.
L’Univers s’invitait aux coussins de ma bouche
Disputant au café un baiser de velours
L’espoir de découvrir cette étoile d’amour
Qui scintillait la nuit au-dessus de ma couche.
Le souffle malicieux de la brise légère
Effleurait délicat les courbes de mon corps
Déposait un frisson un autre un autre encore
Souvenirs satinés de son vol éphémère.
Il est de ces matins où le ciel vague à l’âme
Où la nuit boit le jour et le gris la couleur
Où le soleil se cogne aux volets de douleur
Où je voudrais dormir pour oublier le blâme.