Mes histoires d’amour sont les pages déchirées d’un cahier d’écolier que le vent emporte au loin si loin de mes souvenirs. Elles volent et s’envolent comme des feuilles mortes, s’abîment aux branches d’arbres et se déchirent en mèches d’automne.
Mes histoires d’amour sont des vagues écumantes qui roulent sur la grève par une nuit sans lune. Elles viennent et puis repartent indécises et troublantes comme les pas d’un loup dans l’apparence grise et froide de mon existence.
Mes histoires d’amour sont des fantômes oubliés au cœur des forêts profondes et leurs morsures sont autant de blessures qui épuisent mon cœur et mon corps. Elles hantent mes rêves et peuplent mes cauchemars me laissant au matin épuisée, inutile.
Mes histoires d’amour de quais de gare en aéroports se sont perdues dans le brouillard et m’ont laissée seule au bord du chemin, âme brisée et détruite, spath fragile et sans valeur….