La misère
Elle s’insinue et s’immisce en larmes et désarme
Elle s’indispose et s’imbrique en larmes et alarme
La misère qui tout le temps lacère le cœur en tranches
La misère qui trop souvent se sert de pages blanches
De la coke il va pécher à l’errance en ruelle
L’itinérant le vagabond le mendiant aux gamelles
Le gueux à la queue est sa nourriture pitance
Alors que Dieu aux cieux ne vit que d’aisance
Porte-à-faux qui titube et balance et trébuche
Au fossé d’un chemin piétiné, telle peluche
Les plis que dis-je les rivières crevassent ce visage
Je reconnais le désespoir sans nom malgré l’âge
Il paresse à languir en lambeaux décadence
De la merde dans son froc nomine l’occurrence
J’accuse hauban de l’avoir naufragé dans une marre
Au banc de la solitude assis se tintent des clochards