Le souffle de la mort ambitionne maîtresse
Pour égayer ses nuits à l’immortelle ivresse
Il imprègne le cou de sa malsaine odeur
Descend le long des reins son frisson destructeur.
Sous son fluide glacial se fige la cambrure
Le corps abandonné n’est plus qu’une engelure
Le cœur une gerçure insensible à la peur
Et le soupir muet sommeille de stupeur.
Au rebord de ses yeux où la vie s’est éteinte
Une larme de glace oscille sous l’étreinte
¯ Vestige d’un amour né au sein du malheur ¯
Guettant l’heure fatale où fuira la douleur.
Le printemps mue ses ors en giboulées de peine
Impuissant devenu à réchauffer l’haleine
De ce vent meurtrier au pouvoir ravageur
Incapable d’aimer sans geler le bonheur.
Le souffle de la mort ambitionnait maîtresse
Pour égayer ses nuits à l’immortelle ivresse
Il ne reste plus rien que sa malsaine odeur
Sur ce corps esseulé raidi par la froideur.
04/2005