Ce matin il neige sur les monts de Castille,Des flocons de glace brûlants comme escarbilles,Glissent sur le pourpoint de léger armoisinUsé dans les combats contre les sarrazins.Un voile flotte sur les yeux du cavalierEcume ivoire de souvenirs oubliés.La neige en Meseta a la blancheur parfaite,Des sables du désert où prêcha le prophète...Destrier noir et manteau blanc, le templier,Ombre noire des flocons blancs, s’en va prier...Dans son sillage obscur flamboie le Beaucéant,Blanc comme malemort, noir comme le néant.Au loin se devine une flèche de pierre.Villalcazar de Sirga, l’église de lumière,Dresse sur la plaine sa sombre silhouette,Barbare cathédrale aux arcanes secrètes.Sous un vitrail bleu nuit, le moine chevalierDépose sur l’autel la statue de noyerD’une Isis au teint noir d’insigne Baraka,En oriental miroir de Maria la Blanca.Idoles noires et vierges enchanteressesSe répondent ainsi en terres templièresImages colorées des mères nourricières,Adorées en secret au sein des forteresses.
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rêveries à Villalcazar
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28e jour