poésie,art divin

Hier,
Je me suis promené
A travers les ruelles de mon histoire
Avec mon cœur comme unique compagnon
Il s’arrêta un moment en cours de route
Et pleura
Je me suis retourné
Et je t’ai vu
J’ai vu aussi...
Ou plutôt c’est mon cœur qui a vu
L’éssentiel étant invisible à l’oeil nu
J’ai vu un ange déchu
Dans la position du "penseur de rodin"
Assis sur les restes d’une idole
Que j’avais jadis vénéré
Celle d’un amour que je croyais éternel
Mais dont l’éspérance de vie
N’était que celle d’un feu de paille
Levant vers moi son regard angélique
Brouillé par une tristesse humaine
Il me dit :
Etrange,tu es l’humain
Et quel étrange déstin est le tien
Tu souffres pour aimer
Ensuite tu aimes pour souffrir
A la fin tu meurs en souffrant
Sans avoir vraiment aimé
Le phoenix renaissant de ses cendres
N’est que pure fiction,l’ami
Pourquoi rester là à contempler
Les restes d’un amour en état de décomposition
A humer ses relents putrides
Espérant qu’il ressuscitera un jour
Pourquoi t’obstiner à garder un cadavre
Au fond des placards de ta mémoire
Tout en sachant que les morts
Ne reviennent jamais
Ne berce pas ton âme d’illusions
Arme toi de courage
Creuse une tombe
Et sans scrupules aucuns enterres y à jamais
Celui qui un jour était plus proche
De toi que toi même
Ecris sur la stèle :"ci je gîs"
Et élève toi vers la lumière
Deviens éternel
Sois divin
Ecris
ne t’arrête jamais d’écrire
C’est dans ce but que la poésie
A été créée.