Une nuit, l’univers me conta les mystères d’une nymphe
Elle se nommait NAIS :ses yeux pourpres
Fouillaient les cœurs usés d’une passion défunte
NAIS approcha le dieu EROS , pour avec lui en découdre
Pourquoi embrasait-il la raison des futurs amants ?
Ce mal qui suintait, se lovait, dans l’embrasure des cœurs
Se nommait-il démence ? folie des sens ? ou narcissisme indécent ?
NAIS devint frondeuse en accord avec les nymphes des bois
Elle empêchera EROS d’empoisonner les hommes
Et pour ce faire, NEMESIS, déesse de la loi
Cèlera la flèche et l’arc du dieu chez une démone
Ainsi fut fait, l’amour déserta la terre
Survint l’indifférence, frigide, déterminée
Le monde connut une ère glaciaire, cimetière givrant
Disparut toute trace de vie humaine
NAIS trouva refuge sur la montagne PELEE
Quatre mille ans passèrent, NEMESIS ,enfin
A EROS rendit son arc la vie reprit sourdement
Raymonde verney