Ils sont assis sur le seuil d’une étoile
Eux, les pauvres, éclaboussés de mépris
Ils prêtent au ciel le signe venu d’un âge oriental
Créatures fragiles, enveloppées dans l’étoffe de la nuit
Ils vont fêter sans haine à l’aube de minuit
Au bord de quel gouffre les mènera demain ?
Si DIEU voit sans doute prie-t-il !
Sans doute son fantôme longe-t-il les ravins !
Malmenés de la vie ayez pitié de nous
Nous sommes les plus pauvres dans l’opulence démente
Qui cloisonne nos actions, sous un masque de loup
Nous versons nos dévotions sous les feux de la lampe
Civilisation décadente tu es née au passé
Le futur , d’un doigt balayera ta morgue
Qui celle sa honte au nouveau né
Qui, fière de ses stigmates, vacille sur sa tombe