Le trajet du matin vers Orisson m’emmèneSur des sentiers tracés par les armées romaines.Les sols qu’empruntèrent les soldats de CassiusSont aujourd’hui couverts d’un tapis de crocus.La chaussée s’élève sur des lacets étroitsBalayés et gifflés par un vent fort et froid.Sur les flancs de ces monts où planent des milansRésonne tout à coup, l’olifan de Roland.L’écho lointain du cor, de bien triste mémoire,Dans les frênes hantés, sonne le désespoir.La forêt tourmentée offerte aux courants d’air,Pleure le paladin et ses pairs légendaires.Roland, Charlemagne, plus tard Napoléon,Empruntant les routes vers Navarre et Léon,Comme les pélerins, ont ainsi découvertQue les ports de Cize sont fiefs de Lucifer.Entre les frondaisons aux couleurs automnalesSoudain luisent les toits de l’antique collégiale.Alors, le vent mollit devant le monastèreComme un havre de paix au sortir de l’enfer.
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les ports* de Cize
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13 ème jour