les flèches jaunes

Rouge est la flèche que décoche Cupidon,

A la pointe acérée comme le corindon

Noire celle du Parthe, lâchée dans la fuite,

Ultime dénouement d’une folle poursuite.

D’argent ou de bronze, celles des cathédrales

S’élançant vers le ciel en quête des étoiles.

La mienne a la couleur du citron, du colza

Celle du bouton d’or, des fleurs de mimosa.

 

La marque du chemin n’est pas la coquille,

Mais un signe discret, une flèche jonquille,

Dessiné au pinceau tout au long du trajet,

Balisant les sentiers sur lesquels s’engager.

 

Clin d’oeil à l’initié qui saura la trouver

Elle aide les Jacquets les plus éprouvés,

A ne pas se perdre dans le sombre dédale,

Des villes antiques du « camino real ».

 

Ce symbole doré protège le marcheur,

Contre l’inattention, un accès de candeur,

Pour acquérir enfin chez tous les pèlerins,

La valeur du phare dans le cœur des marins.