Béarn est devenu un lointain souvenir.
Dans le Pays Basque le chemin prend plaisir,
A gravir puis glisser tout au long des collines
Ondulant dans les champs comme irait Mélusine.
Le regard tourné vers la ligne d’horizon
Je suis pris d’un affreux et terrible frisson,
En voyant Pyrénées de ses crocs silencieux
Dévorer la chair bleue de la voûte des cieux.
Un filet de nuages accroché à ses dents,
Je la vois sourire, d’un sourire obsédant,
Face à cet insolent qui prétend la défier,
Elle que les romains avaient su déifier.
Elle hésite pourtant et se souvient d’Hercule.
Qu’elle aima quelques temps.... mais je suis minuscule.
Pour jouer les héros, j’imiterai Ulysse,
Et pour vaincre ses crocs j’userai de malice.