Sur le bord du chemin quatre bouquets de fleurs
De ces fleurs factices aux criardes couleurs
Pour ne pas oublier cette soirée de juin
Où un gamin du coin rencontra son destin.
Au dessus du fossé encombré de brindilles,
Un grand pin se souvient de cette jeune fille
Qui effeuillait en pleurs des brassées d’ancolies
En murmurant tout bas « beaucoup », « à la folie ».
Il y avait aussi une très vieille dame,
Qui à la nuit venue implorait Notre Dame.
Pour son enfant perdu, son infini malheur,
A la rosée du soir elle mélangeait ses pleurs.
On murmure qu’ici, bien des pins sont nourris
Du sang des jeunes fils de ce joli pays.
Quel Thésée trouvera auprès de Roquefort,
Ariane pour vaincre ce nouveau Minotaure ?