Ami viens 
Viens auprès de moi 
Et contemple le monde autour de toi 
Fèrme les yeux et écoute 
Parfois il faut écouter avec les yeux 
Et voir avec l’ouie 
Ecoute les bruits du monde 
Laisse les entrer 
Te traverser 
Et t’impregner 
Ecoute toi réspirer 
Remplis ton âme 
Du parfum des fôrets 
Des océans azurés 
Des montagnes enneigées 
Qui te font face 
Le monde est là 
Comme il est 
Comme il a toujours été 
Comme il sera toujours 
Tu vois cette agitation autour de toi 
Ces actes démesurés 
Ces réactions violentes 
Ces passions inutiles 
Ces regards remplis de peur 
Peur du chômage 
Peur des étrangers 
Peur de l’échec dans un monde compétitif 
Peur de ne pas être à la hauteur 
De ne pas trouver un logement 
De manquer de nourriture 
Ou d’amour 
De périr d’ennui 
Peur de s’ouvrir aux autres 
De vieillir,de ne plus seduire 
Peur de la solitude 
Peur du qu’on dira-t-on 
Peurs individuelles et collectives 
Cela a toujours été 
Soulève le voile des mots 
Que l’on prononce autour de toi 
Et plonge dans ce qui est 
Au delà des mots 
Regarde les attentivement 
Ils parlent d’amour 
Mais savent ils seulement ce qu’est l’amour ? 
Ils pensent à l’argent 
Ils accumulent les biens de ce monde 
Et ont peur de les perdre 
Ils se disputent les miettes de ce monde 
Comme des chiens à la curée 
Ils vivent dans l’absence 
De conscience et de confiance 
Ils étrènnent les idoles de la pensée 
Dans des raisonnements sans début ni fin 
Pérdus dans des labyrinthes 
De peines et de tourments 
Ami,toi qui es assis à mes côtés 
Regarde avec les yeux 
Regarde aussi avec le cœur 
Se dérouler leur lamentable tragédie 
Car ces gens là,aiment la tragédie 
Ils la goûtent 
Ils la savourent 
Ils s’en délèctent 
Et la mettent en scène 
Leurs icône vénérées 
Leurs idoles chéries 
Sont les images de cette tragédie 
Quand on oublie le tout miséricordieux 
On ne fait que valoriser les ordures 
On ne chante que les refrains 
Des êtres conditionnés 
O ami 
Qu’il est pourtant facile de sortir de ce bourbier 
Qu’il est pourtant aisé de s’echapper de cet enfer 
Qu’eux même s’imposent 
Jour après jour 
Ils ne savent pas ce qu’ils font 
Ils ne se posent pas la question 
Ils sont leurs propres juges 
Ils sont leurs popres bourreaux 
Semblables à des robots 
Ils reproduisent encore et encore 
Les mêmes actes 
Et se consternent encore et encore 
De se trouver face aux mêmes 
Fâcheuses conséquences 
Ami,reste encore auprès de moi 
Ton souffle est si précieux 
Ta proximité m’apporte paix et lumière 
Tu me montres parmi cette foule grouillante 
Des êtres hébétés 
Des êtres qui hésitent 
Indécis 
Ne savant pas vraiment 
Quelle direction prendre 
Un gèste,un murmure de ta part 
Et leur déstin pourrait changer 
Oui, il y’a des êtres differrents 
Car tous ne se contentent pas 
De la tragédie des masques 
Cette tragédie qui hélas,est le quotidien 
De beaucoup d’hommes et de femmes. 
Ami 
Après ce moment passé avec toi 
J’ouvre les yeux de nouveau 
Rien n’a changé,sauf moi 
Qui suis plus proche de toi 
Qu’auparavant.
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la tragédie des masques
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