Désirade isolée, réprouvée, mais si belle,
Cendrillon méprisée des filles de Gwadloup,
Où les nobles békés parquaient leurs fils rebelles...
En un facile exil, à portée de chaloupes !Les gamins trouvèrent sur cette terre aride,
De belles esclaves dans les champs de coton.
Alors dans la chaleur d’une ambiance torride
S’aimèrent captives et riches rejetons.L’alchimie secrète de l’amour entre humains,
Transmuta lentement la triste forteresse,
Et l’île sécheresse au climat inhumain
Vit éclore un matin les fleurs de la tendresse.Des bébés arc-en-ciel, à la peau colorée,
Au regard bleu du ciel, aux cheveux noirs d’ébène,
Se promènent depuis sur le sable doré,
Et quand tombe la nuit se caressent sans gêne...Désirade n’est plus une prison obscure,
Mais l’athanor secret, dans lequel s’élaborent,
Les délicats accords qui déjà préfigurent
L’avènement futur d’un nouvel âge d’or.
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la Désirade
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