l’enfance assassinée

Je suis un enfant du monde
Je peux venir des ghéttos de gazza
En guise de jouet,je suis né
Avec une kalachnikov entre les mains
Si je ne suis pas touché par une balle pérdue
Je passe ma vie à croupir dans une geôle
Au lieu d’être sur le banc d’une classe
Je peux venir des plaines rocailleuses d’Afghanistan
Où rien ne pousse,sauf le pavot
Et les mines antipersonnelles
Mon unique sort c’est de devenir
Cul de jarre avant ma pubérté
Dans l’enfer d’Iraq ou de Tchéchenie
Où mon petit corps est devenu de la chair à canon
La mort est souvent ma seule compagne
Je suis le rejeton de la misère
Des bidonvilles du Bengladesh
Je nais avec la faim comme nourrice
Pour me soulager,c’est la maladie
Qui me donne le coup de grâce
Je peux venir des ruelle sombres
De Bangkock ou de Manille
Où mon enfance est à chaque moment violée
Et mon corps jeté en pâture à la pérvèrsité
Des hauteurs du Kilimandjaro
S’offrent à ma vue des charniers
De petits corps comme le mien
Les uns térrassés par le sida
D’autres par la faim et la soif
D’autres uniquement à cause
De leur appartenance à une éthnie quelconque
Je sais que sous d’autres cieux
Des enfants naissent comme moi
Et vivent sereinement leur vie
Pourquoi suis je obligé chaque jour
De subir amèrement la mienne ?
Je suis un enfant du monde
De votre monde
Ayez pitié de mon innocence.