Sac à terre
Mon vieux refuge de senteurs salinesMon port d’escales et d’ouragansMon cap canaille où vont voguantLes ivresses marines...Ma blonde étoile polaire dont la lueur dessineDes étincelles dans les yeux apaisésMa digue d’or ensommeilléeL’horizon me fascine...Mes songes creux mes cruels réveilsCreusent mes ans et mes enviesBateau bateau des jours de pluieLa croisière sommeille...Est-ce que l’on fait ce que l’on peutC’est demain que sur le rivageSera posé mon paquetageL’été est vieux...Amenez la voile et les plaisirsFissa brûlez tous mes vaisseauxIl me restera les pinceauxPour souvenirs...Il ne nous faut que quelques joursPour que s’envasent nos vieux chagrinsEt pour qu’émergent nos grands amoursSans la marée,Je ne suis rien...