Et le temps file, s’effile et n’attend pas pour avancer ou reculer
Le temps s’évapore au fil des heures comme la fumée bleutée
Le temps chavire, bascule hors de lui et hors de nous
Comme le flux de la mer laisse sur le sable la boue
Lourde et pesante tel le battant de l’horloge
Qui sonne pénible et interroge
Quelle heure est il ?
Quel temps
Fait-il ?
Nuit
Jour
Beau temps
C’est l’heure toujours
Le moment de faire le printemps
Pause. Interdit me dit on, la vie n’attend pas
Elle file comme le sable dans une paume de main
Juste ustensile qui ne retient même pas l’ombre de Râ.
Mais ? Si on ne me laisse pas de temps. Que ferais-je demain ?
Demain tu souffleras fort le verre pour tenter de retenir prisonnier
Ce sable que tu ne sais garder. Et tu appelleras ton instrument : Sablier !