Quand les forums se mêlent de poésie

Il était une fois, c’est ainsi qu’autrefois

commençaient les récits, qui faisaient notre joie

moi je dirais plutôt ; il était un forum

où l’on croisait les vers, la prose, le summum !

 

Une antre de versets, poèmes et rimailles

chacun sur tous les tons engageant sa bataille

on aime, on n’aime pas, qu’importe c’est bien bon

de lire ses amis, les autres à l’occasion.

 

Un instant de répit, deux vers sur le clavier

un moment de passion, pour un joli sonnet

parfois un commentaire est un peu trop critique

un autre bien trop doux d’un ami empathique.

 

Le forum est si grand qu’on ne peut vraiment lire

Tous les textes écrits, jamais le temps n’étire

Ses minutes et ses jours pour qu’on fasse le tour

Alors par ci par là, des groupes voient le jour.

 

Là un poète dit ce que dicte son cœur

La prosodie est loin, au diable la rigueur

Ce qui compte en ses mots, c’est l’idée qui chemine

Nous fait rire ou pleurer, on se fout de la rime.

 

Ici c’est un sonnet bien fait et sans rature

Qu’un autre à concocté, merveilleuse nature

Applaudit sans excès on lui dit nos bravos

A ses accents divins il sait jouer des mots

 

J’aime à jouter ici, échanger, et sourire

Quand le mot vient tout seul, un fil des écritures

On me dit tolérante et souvent trop gentille

Mais il y a des cas ou je sors mes aiguilles.

 

Car voilà trop souvent quand tout va sans manière

Il y a des vautours sortant de leur tanière

Et qui viennent roder cherchant une charogne

A grignoter railleur, ici passent leur rogne.

 

C’est virtuel dit-on ? Non ! pareil à la vie !

Un jeu ? mais allons donc ! c’est une ignominie

Les amis d’un seul cri, consolent l’âme en peine

Qui s’en va mais revient, se jeter dans l’arène.

 

Mais qui tourne le dos à ses amis d’antan

Même pas un merci à ceux qui là pourtant

Avaient pris son parti , supplié qu’elle reste

Pour rejoindre alanguie le clan des pures pestes.

 

C’est son droit le plus strict, liberté est chérie

Chacun choisit son camp embrasse son parti

Mais alors s’il vous plait, restez où ça vous plaît

Et laissez donc en paix notre nid si douillet.

 

Vous qui avez tourné plusieurs fois votre veste

Sans vous importuner faîtes donc un beau geste

Et restez loin de moi près de vos amis chers

Tout ira pour le mieux, sans heurt et sans revers