Dans le magasine l’image m’a frappée.
L’enfant maigre tend une main fatiguée.
Vers vous dans son regard vide une mouche posée,
Il n’espère déjà plus rien ! Il pleure !
A l’intérieur de moi la révolution est en marche
Mon cœur a explosé en mille morceaux !!
Terre d’Afrique brûlée par le soleil, désert d’un monde
Où des hommes meurent de faim.
Enfant des hommes tu es né là
Et tu pleures déjà sur un destin aride !!
Enfant du monde tu voulais vivre
Je te berce en te chantant la paix
Enfant du monde tu voulais rire
Je t’offre mes bras de mère pour t’aimer
Au journal télévisé un enfant endormi dans le lit
D’un orphelinat de Roumanie, abandonné pour maladie
Un léger tremblement l’agite dans son sommeil il rêve
D’un monde ou les bras d’une maman s’ouvrent
Et le font entrer dans la douceur de l’amour !
A son sein il tête avidement pour nourrir
Ce manque qui brûle son âme !
Mes yeux pleurent les larmes de mon corps !
Terre d’un continent en guerre, ravagée par les hommes
Ou tu es né non conforme à la norme.
Et tu rêves d’un destin qui restera chimère !
Enfant du monde tu voulais vivre
Je te berce en te chantant la paix
Enfant du monde tu voulais rire
Je t’offre mes bras de mère pour t’aimer
En Asie, elle t’a abandonné dans un caniveau
Un linge blanc pour linceul. La vie a quitté ton petit corps !
Il est trop tard, tu as rejoint les anges qui chantaient
Pour toi, sous le regard indifférent des passants de la rue.
Un cri m’a étouffé, je ne peux pas le supporter !
Terre d’un pays surpeuplé qui ne veut plus de ses enfants.
Toi tu ne pleures plus et tu ne rêves plus
Ton destin était lié au nombre autorisé d’enfant roi !
Enfant du monde tu voulais vivre
Je prie pour que tu trouves la paix
Enfant du monde tu voulais rire
Mon cœur de mère pleure ta destinée !
Dans les mines de diamants du Chili toi si petit
Tu pousses un lourd chariot pour les profits
D’une multinationale qui exploite ton jeune âge.
Tes jours sont des nuits et tes nuits des cauchemars
Tu es condamné par la maladie qui ronge déjà
Tes petits poumons calcinés. Trois sous pour tout salaire !
Je ne me plains plus de mes longues journées
Ta souffrance est plus grande que mon labeur !
Et toi dans les usines de Taiwan tes petites mains sont abîmées
Tu couds toute la journée en rêvant d’une école
Où avec délice tu apprendrais, la géométrie et les lettres.
Les vêtements réalisés iront garnir en surnombre
Les placards des enfants de pays industrialisés !
Je hais cette société qui exploite ton ignorance !
Enfant du monde tu voulais vivre
Je prie pour que tu trouves la paix
Enfant du monde tu voulais rire
Mon cœur de mère pleure ta destinée !
Poussières de vie posées dans des destinées chaotiques
Poussières d’enfant que le vent emporte sur les continents
Vous êtes l’avenir du monde et les hommes vous tuent
Poussières d’espoir à tout jamais condamnées
Poussières de destinées vous ne serez jamais grands !
Vos lendemains sont noirs et terrible est votre présent !
Poussières d’un amour qui ne verra pas le jour
Vous êtes des anges que les hommes assassinent !
Enfant du monde j’aurai voulu la vie
Pour toi dans un monde de paix
Enfant du monde pouvoir rire
Avec toi sur les chemins de ta destinée !
Mais je pleure cette enfance que tu n’auras jamais !
Cette innocence volée, petite vie brisée !