Lorsque je vois, dans des romans, de belles phrases bien écrites ;
Je me sens, si banale, j’ai pas fait d’études et me sens si petite.
Des poèmes, je ne sais pas faire , j’ai trop peu de vocabulaire.
je n’écris que des slams mais, promis sans mots vulgaires.
J’ai parcouru quarante-deux milles dans ma caboche,
Impossible de les classer tous dans une sacoche.
Je pourrais vous raconter mes grandes blessures
Qui m’ont meurtris bien plus, qu’une lance, dessous l’armure
Seulement, je n’ai pas envie dans les chaumières vous faire pleurer.
J’en ai plus que marre de devoir la boue charrier hiver, été.
J’aimerai ici vous faire rêver en parlant de choses tranquilles
Un nuage , une fleur, un arbre , des enfants jouant aux quilles.
Je vous chanterai des berceuses pour adultes bien sages,
Sans oublier les contes et histoires d’un autre âge.
Si je n’avais pas les mains vides, je vous donnerai tout et l’inutile
Le difficile sommet des joies, trouvé dans un livre futile.
Y a le tour de l’île aussi que j’ai sillonné d’est en ouest.
Pour ne pas vous décevoir, je ne suis pas en reste
De passer du coq à l’âme , des larmes aux rires.
Je refuse qu’au nom des frustées , je hurle mes délires
Pour oublier qu’à chaque fois que le train passe
C’est mon cœur qui se déchire et ainsi trépasse
Je vous prie , donnez moi les recettes pour oublier
Qu’un jour j’ai eu vingt ans et l’insouciance d’un nouveau né.