L’océan à ses pieds caressait son rivage
La plage sous juillet effaçait son sommeil
Était un lieu, le seul, habité par ce mage
Un phalène à la nuit sur la soie d’une page
Qu’imagine la terre aux lueurs d’un soleil
Et le vent à foison cajolant son éveil
À son seuil une vague à son pas un éveil
Et au loin de ses rêves une barque au rivage
Je voyais sa présence un oiseau un soleil
Le chemin à fleurir le matin d’un sommeil
À l’ouvrage à broder sa toile sur la page
Tisserand de métier les ficelles du mage
Fil de lin à son art devenant l’homme mage
Au goulet le propos fit écho de l’éveil
Se figea un nuage à l’envers de la page
Au plus lointain d’un fjord à meubler son rivage
Esquissant la marée ancrée à son sommeil
Paupières endiguées à se vouloir soleil
Une souche de bois se séchant au soleil
La magie en réserve à la branche du mage
Un souhait à nommer quand se tait le sommeil
La saison en dentelle où le suroît… l’éveil
Il y avait le cap parvenu au rivage
Et tout n’était pas dit au dormant de la page
De toutes les moissons pour dérive une page
La voilure au large Galarneau* en soleil
Naviguant au compas pour trouver le rivage
Sachant bien qu’à l’effort se joindra précieux mage
L’imaginaire en vol d’un songe en éveil
Au tréfonds un lutin agitant son sommeil
De son aile au rivage ou belle en son sommeil
S’imaginait un mage en effeuillant la page
Tant si peu qu’un soleil en ses yeux… mon éveil
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*Jacques Godbout : Salut Galarneau (soleil)