L’arrivée sous la pluie dans la verte GaliceMe semble à cet instant relever du supplice.Je gravis un à un les paliers d’un calvaire,Dans un blizzard féroce aux morsures de verre.A chaque pas la boue collée sous mes chaussuresConstelle le sentier de jaunes salissures,Absurdes parodies sur le chemin d’étoilesDes astres protégeant le « camino real ».Emergeant de la brume un mur de pierres grisesSur une crête nue balayée par la biseAnnonce O Cebreiro avec ses toits de pailleEt ses maisons de schiste inondées de grisaille.D’un café s’élèvent des notes de musiqueDes accords étranges, des harmonies celtiques.Un air de gaïta répond à un pipeau,Tambours et tambourins martèlent le tempo.La bière coule à flot, l’atmosphère est joyeuseLe public enflammé de gaieté contagieuseEntonne à l’unisson un vieux chant galicien,Que tous savent par cœur, un chant des grands anciens.Dans la brume du soir O Cebreiro s’enfièvreEt sur la montagne, loin des rythmiques mièvresBardes et sorcières de toute la GaliceDansent en chœur l’amour sous la lune complice.
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O Cebreiro
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41 ème jour